Par Marie Colette Raeliarisoa, m.i.c.
Née à Miaramasoandro, Madagascar, je faisais partie d’une famille de trois filles et sept garçons. J’ai connu les M.I.C. par le mouvement des jeunes, la Croisade Eucharistique. Dans mon cœur, je désirais me donner totalement au Seigneur, aller de par le monde porter la Bonne Nouvelle du Christ. Mais comment pourrais-je annoncer ma décision à mes parents ? Un soir, j’abordai le sujet et en parlai à ma mère. Elle me répondit : Sais-tu ce que c’est que d’être missionnaire ? Oui, c’est d’être toujours disponible. Maman par la suite en parla avec mon père. Celui-ci me regarda avec tendresse. Et il me donna sa bénédiction. Avec émotion, il me dit : Si tu veux, je t'aiderai.
Adaptation au milieu péruvien
Quatre mois d’étude de la langue, c’est un commencement, mais le meilleur moyen d’apprendre est de vaincre ses craintes et sa gêne et de se lancer à parler cette nouvelle langue. Même si les gens rient de toi, il faut accepter de se permettre quelques erreurs. Par exemple, en parlant d’une maison, j’ai dit : la maison blanche, ce qui, dans mon nouveau milieu, veut dire une maison de prostituées. Il faut savoir rire de ses bévues. La pratique de la langue demande beaucoup d’audace et c’est donc à nous à faire les premiers pas, l’humilité étant le bon chemin. Au début, les gens étaient distants. Je suis allée au-devant d’eux, spécialement vers les enfants. J’ai dansé avec eux, partagé leur peine, j’ai ri de moi-même et j’ai gagné leur cœur.
Mon engagement aujourd’hui
Plusieurs enfants des écoles primaires aux alentours ne mangent pas à leur faim. Avec l’aide d’une dame et d’un bienfaiteur, nous avons créé la cantine pour enfants de 8 à 12 ans, le Comedor. Ils sont une trentaine à venir. Nous leur servons un bon repas de riz, viande, salade, jus, et dessert. Parents et enfants sont très reconnaissants de ce service. De plus, nous avons commencé un petit centre de couture pour les dames.Vingt-cinq femmes le fréquentent et deux professeures s’y dévouent. Il faut être toujours vigi- lantes pour garder les modèles intacts et offrir un travail de bonne qualité, ce qui demande beaucoup d’attention et d’animation. La plupart sont des mères de famille et elles ont beaucoup de préoccupations d’où le défi d’être toujours présentes à leur emploi. Elles nous ont donné l’idée de créer une petite garderie pour leur permettre plus de liberté. Quant à moi, je m’y engage de tout mon cœur, car elles sont très attachantes[…]
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